Essayistepolitique, Jules Gheude s'intéresse à l'évolution institutionnelle de la Belgique depuis près de cinquante ans. De 1974 à 1976, il fut collaborateur du ministre de la j'ai ! LA PETITE FILLE QUI TUA LA MORT Ce matin du jeudi 3 Octobre 1900, la petite Ludivine se réveilla aussi fraîche que la rosée du matin - ce qui n'était point son habitude... C'était un jour spécial car, enfin, la fête foraine allait ouvrir ses portes. Elle était venue pour la fête annuelle du petit village de "La Violette sur Bois". Ludivine s'habilla en un tour de main. Elle alla, ensuite, embrasser ses parents qui se réveillaient mollement devant leur café et qui furent forts intrigués de tant d'énergie ce matin là. Elle prit deux tranches de pains et du fromage pour unique déjeuner, et quelques gâteaux secs. Elle s'empara aussi du rouleau à pâtisserie.. Elle remonta dans sa chambre et prit son cochon-tirelire. Armée de son ustensile de cuisine, elle cassa net son petit cochon et ramassa tous les sous qu'elle avait gardés patiemment pour ce grand jour. Elle descendit à la porte d'entrée et, avant de sortir, elle hurla à ses parents - Papa ! Maman ! Je vais à la foire ! Je resterai dormir chez mon amie Fernande... Ne vous inquiétez pas pour moi. Au revoir ! Ses parents étaient très laxistes en cette fin de vacances d'été. II le fallait bien car, bientôt, Ludivine devait retourner en pension. Ludivine quitta la demeure parentale, rejoignit sa copine Fernande, et d'un pas guilleret, elles allèrent ensemble à la fête foraine. Pendant toute la journée, elles jouèrent à tous les jeux possibles et imaginables. Elles passèrent de la tombola au tir à la balle puis à la galerie des horreurs. Quand elles ressortirent de là, Ludivine était hilare tandis que les autres enfants étaient verts de peur… Elle leur fit des grimaces pour les calmer. Ludivine était la reine de la grimace. Personne ne pouvait s'empêcher de pouffer en la regardant faire… Après avoir bien ri, Fernande se rendit compte qu'il était tard et qu'elle devait rentrer chez elle, mais Ludivine voulait continuer… Elles se séparèrent et Ludivine voulut aller tout droit aux machines à sous. Mais elle remarqua, isolée et cachée dans un petit coin, une étrange machine surmontée d'une tête de serpent avec un cadran entouré de têtes de mort ; quant à son levier, il était en forme de tibia. Intriguée, elle consulta la notice qui disait ceci - Pose ta question et introduis un sou, et moi, la Mort, je te dirais aussitôt le jour et l'heure où on te mettra en terre. Enthousiaste, Ludivine obéit et abaissa le levier en posant la première question lui venant à l'esprit - Quand est-ce que le village va mourir ? La roue tourna, puis des autres, plus petites... Ensemble, elles firent un bruit de craie neuve sur un tableau noir... Enfin les roues s'arrêtèrent. II était écrit au-dessus de la flèche du destin - TU VAS MOURIR LE 5 OCTOBRE A 13 HEURES. D'abord étonnée, car c'était dans deux jours, elle eut un fou rire qui la fit se cogner contre un vieil homme, une très vieille baderne qui avait suivi toute la scène. Après avoir fait ses excuses, elle s'éloigna de la machine de quelques mètres et reprit de plus belle son fou rire. Très intrigué, le vieil homme glissa une pièce dans la fente de la machine et joua à son tour. Les rouages s'arrêtèrent net sur 3 Octobre 1900, avec l'heure mentionnant " maintenant ". Le vieil homme et Ludivine entendirent soudain un énorme CCCRAAACKKK... C'est alors qu'un poteau qui tenait les bâches de protection, s'écroula sur le vieil homme le tuant sur le coup... veux tu la suite.....???????????????????????????????????? Enquête de son père, elle part à Paris en compagnie de Kylian, son ami noir, pour rencontrer un photographe célèbre pour ses oeuvres en noir et blanc. ©Electre 2016 Ana, 14 ans, est achromate de naissance : elle ne distingue pas les couleurs et voit tout en noir et blanc.
Auprès de mon arbre je vivais heureux, je n’aurais jamais dû m’éloigner de mon arbre. » Je ne sais pas si Shel Silverstein écoutait Brassens en écrivant L’arbre généreux, en 1964, ni même s’il imaginait que son livre deviendrait un grand classique de la littérature de jeunesse. Le texte est dépouillé, le vocabulaire simple, le dessin épuré, quelques contours en noir et blanc, mais le message est puissant une belle histoire d’amour et d’humanité… végétale. L’histoire est une fable qui conte l’amour sans réserve entre un arbre et un petit garçon qui devient un jeune homme, et puis un homme, et puis un vieillard. Il était une fois un arbre… qui aimait un petit garçon » sont les premiers mots de ce très philosophique album. Page à page, l’arbre donne, par amour, au petit garçon qui grandit, ses fruits, ses feuilles, ses branches… jusqu’à son tronc. Un amour désintéressé, du genre sacrifice total. Pas sûr que l’ouvrage s’adresse aux plus petits des enfants, que la simplicité du dessin les touche ni même qu’ils comprennent quelque chose à cette métaphore subtile de l’amour inconditionnel. Mais ce n’est pas vraiment là l’objet de mon propos. C’est Proust qui le résumerait, avec élégance. Dans Les plaisirs et les jours, il écrit Soyons reconnaissants envers les personnes qui nous donnent du bonheur, elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. »Alors voilà, la littérature de jeunesse fleurit les âmes des livre, l’album, devient le point de contact de deux temps, deux sujets, deux mondes internes ; il les met en rapport, en lien, et de fait il touche l’un et l’autre il les fait se toucher et être touchés… Il vous reste à lire 91 % de ce chapitre.
La vie, si belle en noir et blanc aussi ! (II).docx. Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + Créer mon blog. Que j'éveille l'Aurore! Un journal ouvert à tous pour partager la Beauté ! Accueil; Contact; La vie si belle en noir et blanc aussi (II) Publié le 24 mars 2017 Télécharger La vie, si belle en noir et blanc aussi ! (II) Publié dans Artisanat d'Art. Partager
Le MagazineAh qu’elle est belle l’inconscience de la jeunesse ! devrais-je dire plutôt. Hier…Ah qu’elle est belle l’inconscience de la jeunesse ! devrais-je dire plutôt. Hier j’intervenais une fois encore devant un parterre d’étudiants de 4e année d’une grande école de com’. L’objectif était de répondre à leurs interrogations concernant le marché de l’emploi pour la com’ et le 2 heures, j’ai voulu les informer, les questionner, les faire réagir et mettre à profit la connaissance du marché apportée par une intervenante oui, c’est moi qui rencontre, chaque jour, des décideurs et des candidats dans ces métiers. Bon, je ne vais pas me plaindre car finalement l’auditoire a été plutôt attentif et les retours personnellement ben oui, je donne mon avis et j’assume, la conclusion est toujours la même et elle consiste en 2 points – D’abord ce sont surtout les questions de salaires qui éveillent l’intérêt des étudiants ça tombe bien, mon powerpoint détaillait les fonctions agences et entreprises avec force détails sur les rémunérations. – Ensuite, et surtout car c’est toujours la même surprise pour moi, ces jeunes sont à des années lumière du marché du travail. C’est-à-dire qu’ils ne se projettent pas… Ou alors comme Planneur stratégique ou Directeur conseil. Comment ? Que dites-vous ? Pas possible en sortant de l’école ? ? ? Un exemple édifiant lorsque je demande s’ils imaginent combien de réponses peut recevoir une offre de Chargé de com’, profil relations presse, 2 ans d’expérience mini, 24K€, ils me répondent 30, 10 ou zéro ! Preuve en est que ce poste ne les intéresse pas merci j’ai bien compris. Combien grande est leur surprise quand je leur annonce que ce poste qui n’est pas assez bien pour eux reçoit sur le marché 400 réponses !Ce qui me surprend le plus, c’est tout de même qu’ils n’ont PAS DE QUESTIONS ! Il est vrai que mon discours, très réaliste sur les enjeux économiques, le marché stagnant, les créations de postes si peu nombreuses, la frilosité des employeurs, la concurrence que représentent les chercheurs d’emploi pour des jeunes diplômés comme eux, etc. a dû leur paraître quelque peu pessimiste. Mais j’ai aussi parlé de créativité, de plaisir au travail, de motivation et de personnalité faisant la transmise ne suffit pas, nous ne pouvons pas, nous, les dinosaures travaillant depuis une vingtaine d’années, faire le boulot à leur place. Il faut à ces jeunes adultes qui ont choisi le métier de la com’ une qualité essentielle que je n’ai pas vue hier et qui s’appelle la curiosité !Allez, on se secoue, le mot de la fin était Ce n’est pas le diplôme qui est synonyme d’emploi, c’est vous ! »
NOTESET DOCUMENTS SUR LES TRACES DE NOIR ET BLANC, PIÈCE DE JEUNESSE INÉDITE DE JEAN COCTEAU Wendy Prin-Conti En 1909, Jean Cocteau n'a pas encore vingt ans. Son activité est pourtant déjà foisonnante. Lancé dès le 4 avril 1908 par l'acteur Edouard de Max, au cours d'une séance organisée au théâtre Fémina à laquelle
Tout d’abord, je les ai trouvés affreusement blancs, et pour tout dire d’un blanc crasseux. Pourtant, c’est sûr, ils s’étaient lavé la figure au moins trois fois avant de me rencontrer. Ce sont des malades de l’hygiène corporelle. Douche tous les soirs, bains les jours sans école, brossage de dents au moins deux fois par jour – trois fois si je déjeune sous leur nez –, égalisation des ongles de pieds et de mains, et j’en passe. Mais le blanc de leur visage n’était pas aussi immaculé que la robe de sœur Marie-de-la-Charité, par exemple. Ils étaient d’un blanc multicolore blanc rosé sur les joues, blanc bleuté sous les yeux, blanc grisâtre sur son menton à lui, blanc verdâtre sur ses paupières à elle. Blancs d’angoisse. J’avais sous les yeux deux Blancs blancs de peur. Je ne sais pas si c’était pour m’assortir à eux, mais sœur Marie-de-la-Charité m’avait habillée d’une très jolie robe blanche en batiste – je me demande encore où elle avait dégoté ce magnifique exemple de tenue endimanchée pour petite fille sage et pourquoi je n’avais encore vu aucune d’entre nous habillée comme ça – d’ordinaire, nous portions des guenilles marronnasses. Malheureusement, je n’ai pas pu emporter ma jolie robe de dentelle blanche dans ma nouvelle vie et pour tout dire, je ne l’ai pas portée très longtemps, deux heures maximum. La rencontre a eu lieu dans le parloir», la seule pièce de la maison qui donnait sur l’unique arbre – comme nous l’appelions alors qu’il s’agissait tout au plus d’un arbrisseau rabougri – dont s’enorgueillissait notre courette poussiéreuse et désolée. À la fois curieuse et pleine d’appréhension, je me tenais dans un coin, droite comme un i, les mains derrière le dos, les pieds bien joints, comme me l’avait conseillé sœur Marie-de-la-Charité. Il s’agit, m’avait-elle répété toute la semaine, de faire bonne impression, ta vie dépend de cette rencontre.» Quel fardeau, me dis-je aujourd’hui, pesait sur les frêles épaules d’une fillette de sept ans, malingre, pouilleuse, noire et ignorante. Après quelques interminables minutes sans événement notable, ils ont décollé de leur coin à eux, tout près de la porte que sœur Marie-de-la-Charité avait doucement refermée en me lançant un petit signe d’encouragement. Leurs premiers mouvements m’ont fait ouvrir de grands yeux perplexes et m’ont alarmée impossible en l’état de dire si je leur avais fait bonne impression, mais je peux certifier que, à moi, ils ont fait d’emblée une très mauvaise impression, car lui s’est soudain mis à quatre pattes et à ramper dans ma direction et elle à sortir de son sac des machins impossibles à identifier et qu’elle me tendait en faisant des bruits bizarres avec sa bouche – un peu comme chez nous on appelle les poules pour qu’elles viennent picorer. Ils se sont retrouvés assis sur leurs talons à un mètre de moi et à grand renfort de gestes, m’ont dit papamamacristel». Les machins se sont révélés être des objets qui m’étaient pour la plupart inconnus à l’époque mais dont certains ressemblaient à des bébés. Il ne s’est pas passé grand chose d’autre ce jour-là. Quand ils sont repartis, elle pleurait et lui la tenait par les épaules. Ma nouvelle vie ne commençait pas sous les meilleurs auspices. Le lendemain, sœur Marie-de-la-Charité m’a obligée à mettre de nouveaux vêtements qui ne me plaisaient pas du tout il y avait une jupe plissée qui me serrait à la taille mais me descendait jusqu’aux chevilles – je ne comprends toujours pas comment une jupe pouvait être à la fois trop serrée et trop longue – puis un corsage rouge boutonné jusqu’au cou et qui m’étranglait. Mais le pire, c’était les chaussures. Je n’en avais jamais mis, pour ainsi dire jamais vu si ce n’est les espèces de savates que portaient les sœurs. J’ai appris plus tard que les miennes s’appellent des chaussures vernies », elles étaient jolies – j’adorais tout ce qui brillait – mais elles me faisaient horriblement mal aux pieds. Une torture inédite, mais non moins pénible. La veille, on m’avait mis une espèce de fichu sur la tête en m’expliquant qu’il valait mieux cacher mes cheveux tondus. Ceux-ci n’avaient pas poussé pendant la nuit, pourtant, je suis allée à mon deuxième rendez-vous tête nue. Il aurait été préférable qu’il en soit autrement, bien sûr, encore une de ces petites déceptions évitables si les adultes réfléchissaient un peu. Car cette fois-ci, ils avaient emporté plein de petites boules de toutes les couleurs qu’ils ont malgré tout sortis de leur sac. Je ne voyais pas du tout ce que j’étais censée faire avec et, à tout hasard, je les réunissais en petits tas que je faisais et défaisais. Passionnant. Ce n’est que bien plus tard, quand enfin mes cheveux ont été assez longs, que j’ai compris à quoi servaient les jolies boules multicolores à pendre au bout de mes petites tresses et à faire de la musique quand je secouais la tête. Cela a dû la frustrer car à l’époque il n’y avait pas l’ombre d’une chance de faire ne serait-ce qu’une minuscule tressette. Nous allions ainsi de déception en déception, je ne comprenais toujours pas ce que signifiait ce papamamacristel» que j’entendais à tout bout de champ. Sans doute ont-ils pensé que j’étais sourde et muette ou idiote ou tout ça en même temps ; je n’ouvrais pas la bouche, ne souriais pas mais observais intensément ces drôles de Blancs de plus en plus blancs avec qui j’allais vivre ma nouvelle vie. Un jour, contre toute attente et de façon tout à fait absurde et incompréhensible, je me suis retrouvée dans leurs bras. On formait une espèce d’amas de chiffons mouillés jetés par terre au milieu du parloir. Extrait de La Vie en noir et blanc» in Déliens, recueil de nouvelles en recherche d’éditeur Partager
\n\n\n \n\n \n que la jeunesse était belle en noir et blanc
Chèrejeunesse, tu es noire et tu es belle. Tu vis en Afrique, en Europe, en Amérique, en Océanie et peut-être même en Asie. Chère jeunesse, tu n’es pas que noire même si je m’adresse un peu plus à cette petite partie de toi. Tu es mille et un visages, mille et une préoccupations mais

Depuis que la photographie est née, celle-ci s’est révélée être le témoin privilégié de l’Histoire en noir et blanc. Voici un petit florilège des clichés incroyables qui nous font revivre le passé sous un autre angle. Dans son ensemble, l’Histoire regorge de mystères. Et si l’on connaît, bien souvent, qu’une seule version d’un événement, la photographie nous offre des clichés incroyables se muant en symboles du contexte existant à l’ voir aussi Quand l’action de prendre une photo n’était pas à la portée de tous, certains photographes ont réussi à capturer des scènes époustouflantes du quotidien. Des scènes appartenant à l’Histoire qui nous fascinent encore aujourd’hui. Voici une sélection de 32 photos historiques en noir et blanc qui ne vous laissera pas indifférents 1 – Dorothy Counts, la première afro-américaine à faire ses études dans un lycée réservé aux personnes blanches, subit le harcèlement et le rejet des autres étudiants lors de son premier jour. Cette photo prise par Douglas Martin a remporté le prix World Press Photo of the Year » en 1957. Douglas Martin 2 - Joe Masseria, boss de la mafia de New-York, gisant sur le sol d’un restaurant de Brooklyn après son assassinat 1931 3 – Mick Jagger fête son 29ème anniversaire avec Bob Dylan et Keith Richards 1972 Getty Images 4 – La statue de la Liberté en pleine construction à Paris 1884 5 – Une centaine de personnes participent à une loterie pour diviser un terrain de 4 hectares de dunes de sable… Ce terrain deviendra la ville de Tel-Aviv, destinée à désengorger la surpopulation de Jaffa 1909 6 – Un groupe d’hommes posés devant le marché d’esclaves de Lynch à Saint-Louis Missouri, États-Unis, 1852 Thomas Martin Easterly 7 – Un soldat écossais en kilt jouant de la cornemuse sur le champ de bataille durant la Première Guerre Mondiale, pour motiver les troupes 8 – Eduard Bloch dans son bureau 1938. D’origine autrichienne et juif, il était le médecin de famille de la famille Hitler jusqu’en 1907. Suite à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, en 1938, il bénéficia d’une protection rapprochée de la Gestapo, et était nommé le Juif Noble » par Adolf Hitler. Bundesarchiv 9 – La Joconde » de Leonard de Vinci revient au Louvre après la Seconde Guerre Mondiale Pierre Jahan 10 – Le tsar russe Nicolas II autorise sa fille, la duchesse Anastasia, à fumer 11 – Des survivants du Titanic embarquent sur le Caparthia 1912 12 – Première matinée en Suède lorsque le pays décida de changer la conduite à gauche pour la conduite à droite 1967 Jan Collsiöö 13 – L’ingénieur et physicien Nikola Tesla, tranquillement assis pendant une expérience de l’une de ses inventions, un gigantesque résonateur électrique à haute fréquence. 14 – Les tombes d’une femme catholique et de son mari protestant, séparées par un mur, reliées par le symbole de la poignée de main au sommet Pays-Bas, 1888 15 – Un enfant autrichien reçoit des nouvelles chaussures durant la Seconde Guerre Mondiale 16 – La dernière photo de Vladimir Lénine. Il venait de subir trois attaques cardiaques consécutives et était complètement muet à ce moment-là 1923 17 – Les restes du corps calciné de l’astronaute Vladimir Komarov, tombé de l’espace 1967 RIA Novosti/Photo Researchers Inc 18 – Des acrobates tiennent en équilibre au sommet de l’Empire State Building 1934 Bettmann / Corbis archives 19 – L’artiste-peintre Frida Kahlo habillée comme un homme 1924 20 – Des prisonniers juifs libérés d’un train qui les emmenait vers un camp d’extermination 1945 21 – Un organisateur du marathon de Boston tente de stopper Kathrine Switzer, première femme à avoir terminé cette course alors qu’elle n’y était pas autorisée 1967 22 – Un couple de lesbiennes au Monocle à Paris 1932 Georges Brassai 23 – Des habitants de Berlin-Ouest élèvent leurs enfants au-delà du mur pour les montrer à leurs grands-parents restés à Berlin-Est 1961 24 – Un Américain cherche un travail durant la grande crise économique dans les années 1930 25 – Une femme juive cache son visage pendant qu’elle est assise sur un banc réservé aux Juifs en Autriche 1938 Institute for Contemporary History and Wiener Library 26 – Un enfant allemand revoit son père, soldat de la Seconde Guerre Mondiale, pour la première fois depuis ses un an 1956 27 – Encore jeune, Adolf Hitler célèbre le début de la Première Guerre Mondiale 1914 28 – Un chien de guerre blessé, se fait soigner durant la Seconde Guerre Mondiale 1944 W. Eugene Smith 29 – L’exportation des premières bananes en Norvège 1905 30 – Baptisée Le Plus Beau Suicide », cette photo immortalise le suicide d’Evelyn McHale qui sauta de l’Empire State Building 1947 Robert Wiles 31 – Une photo rare de Winston Churchill dans ses jeunes années 1895 32 – La Tour Eiffel durant l’occupation nazie 1940 Incroyables ces photos, n’est-ce pas ?

1985( TF1 - Croque Vacances) Synopsis. Quelques aventures en noir et blanc projetées au cinéma dans les années 1920 et 1930 avec Félix le chat, Mutt et Jeff, et quelques autres personnages des Lonney Toons ou encore Terrytoons, reprennent vie en couleurs en ce programme produit pour la télévision. Commentaires.
Accompagné par ses acteurs Jamie Dornan, Caitriona Balfe et Ciaran Hinds, Kenneth Branagh évoque "Belfast", film inspiré de son enfance en Irlande. Thor dans la Phase I du Marvel Cinematic Universe. La renaissance de Jack Ryan sur grand écran. La transposition du Cendrillon de Disney en live. Deux adaptations luxueuses d'Agatha Christie, et une plongée dans l'univers des romans pour jeunes adultes. Si l'on excepte ce film sur son idole William Shakespeare All is True sorti directement en VOD chez nous, Kenneth Branagh a navigué entre les studios ces dernières années. Son retour à un cinéma plus intime avec Belfast est d'autant plus marquant que le long métrage s'inspire de sa propre enfance en Irlande pendant l'été 1969, alors que l'homme marchait sur la Lune et que la violence éclatait dans les rues de sa ville. Aux côtés de ses acteurs et compatriotes Jamie Dornan, Caitriona Balfe et Ciaran Hinds, qui incarnent respectivement des versions de son père, sa mère et son grand-père, le cinéaste revient sur ce beau film en noir et blanc en lice pour sept Oscars. AlloCiné "Belfast" est un projet très personnel pour vous. Depuis combien de temps aviez-vous cette histoire en tête ?Kenneth Branagh J'ai l'impression d'avoir eu envie d'écrire sur Belfast pendant longtemps, sans vraiment savoir quelle serait l'histoire. Ce n'est qu'au moment du confinement, lorsque j'ai ressenti un sentiment d'incertitude face à cet avenir inconnu, que je me suis vraiment rappelé ce qu'il s'était passé lorsque la violence s'était invitée dans ma vie à Belfast. Car cette même sensation d'un avenir totalement incertain, je l'avais déjà ressentie lorsque j'avais 9 ans. La façon dont ces familles - et pas seulement la nôtre - ont fait face à cette situation est soudain devenue, cinquante ans plus tard, un moyen de raconter l'histoire. Et c'est ainsi devenu plus personnel que je ne le pensais. Était-ce aussi, pour vous, une manière de renouer avec un cinéma plus intime, après plusieurs gros films réalisés pour le compte de studios ?Kenneth Branagh Je pense que oui. Et c'est même ce que j'appellerais ma place naturelle. J'ai débuté avec des petits films, qui reposaient sur les performances des acteurs. Et faire Belfast juste après le confinement s'est révélé être très collaboratif, comme si une petite industrie artisanale se remettait au travail. Malgré les protocoles Covid, l'expérience était très personnelle et, de ce point de vue, le projet a été très renouvelant, très réparateur. Comme un retour à une façon de travailler que j'aime beaucoup. Faire Belfast juste après le confinement s'est révélé être très collaboratif, comme si une petite industrie artisanale se remettait au travail Vous parliez plus tôt de votre famille comment est-ce que cela se passe lorsque l'on doit choisir des acteurs et actrices pour incarner ses membres ?Kenneth Branagh Je voulais que le film s'inspire de mon histoire, mais j'ai très tôt dit aux acteurs que même si j'étais très heureux de leur répondre sur des questions précises autour de mes parents et ma famille, je préférais entendre Jamie Dornan évoquer sa relation avec son père. Ou que Caitriona Balfe parle de son expérience, elle qui a grandi à la frontière entre le Nord et le Sud de l'Irlande, où l'atmosphère était particulièrement explosive. C'était un endroit potentiellement très violent, donc je voulais qu'elle s'approprie le sujet. Mais le défi, avec Caitriona et Jamie, a surtout été de trouver ce pétillement, cette alchimie que j'avais le sentiment que mes parents avaient. C'était peut-être le point de vue d'un enfant de 9 ans, mais je voyais chez eux un glamour que Jamie et Caitriona ont réussi à capturer. Judi Dench et Ciaran Hinds possédaient, de leur côté, l'esprit et l'humour de mes grands-parents. En plus d'une âme qui leur donne de la profondeur. Et pour ce qui est du jeune Jude Hill, le but était de trouver quelqu'un d'assez présent pour que l'on puisse voir le film et l'histoire sur ses traits. C'est aussi un enfant qui sait écouter sans donner l'impression qu'il joue quelqu'un qui écoute. Il était juste présent, et j'ai eu de la chance avec les acteurs que j'ai pu avoir. Jamie Dornan Quand Kenneth est venu me voir, seule Judi Dench était attachée au projet, donc c'était comme un home run pour moi j'étais partant sans même avoir à lire le scénario. Puis je l'ai lu et j'ai réalisé à quel point c'était proche de son expérience et de son histoire personnelle, ce qui peut rajouter un peu de pression supplémentaire. Mais je savais que Ken me voulait pour le rôle et j'avais peur que, le jour où nous devions nous rencontrer pour nous parler, il réalise qu'il avait fait une grosse erreur et ne veuille plus que je fasse le film rires Mais le contraire s'est produit. Il m'a imprégné de la confiance qu'il avait en moi et de son envie que je fasse ce voyage avec lui. Je me suis senti particulièrement privilégié que l'on me demande d'être impliqué dans cette histoire qui est très personelle pour lui, mais également pour moi. Je viens aussi de Belfast, j'ai raconté des histoires de la ville et je compte le faire le reste de ma carrière si l'on m'en donne l'opportunité. Celle-ci m'a paru très spéciale car très humaine et terre-à-terre, et qu'elle parlait d'une famille prise dans ces événements. Et ce privilège m'a moins fait ressentir de la pression que de la liberté vis-à-vis de ce récit. VISU Ciaran Hinds Nous venons tous d'Irlande du Nord. A part Dame Judi Dench. Mais Kenneth et elle ont travaillé ensemble onze ou douze fois, entre le théâtre et le cinéma, donc il lui fait totalement confiance. Ils ont cette relation merveilleuse, et l'Histoire nous a prouvé à quel point elle est une actrice brillante. Je pense qu'il a toujours pensé à elle pour le rôle, car l'amour et l'affection qu'il éprouve pour elle devait lui rappeler l'amour et l'affection qu'il éprouvait pour sa grand-mère. Donc il était logique qu'elle joue ce personnage. Caitriona Balfe Lorsque j'ai été approchée et que l'on m'a dit que Kenneth voulait me rencontrer, Dame Judi, Jamie et Ciaran Hinds étaient déjà engagés. Donc j'étais surexcitée par le simple fait que l'on me propose de lire le scénario, que j'ai trouvé magnifique. Tout comme le personnage de Ma qui, sur le papier, m'a semblé complexe, pleinement formé, à tel point que j'ai eu le sentiment de la reconnaître immédiatement. Et j'ai découvert, lors de ma première rencontre avec lui, que Kenneth était l'une des personnes les plus adorables qui soient. Il m'a très vite interrogée sur ma vie et mes expériences, et j'ai alors compris qu'il essayait de voir ce que je pouvais apporter au rôle, dans la mesure où l'idée n'était pas de faire un documentaire sur ses parents. Il nous a donné beaucoup de liberté, et j'ai l'impression qu'elle nous a portés et permis de faire de ce projet quelque chose d'organique et charmante, où nous étions tous en phase les uns avec les autres. C'est aussi ce qui l'a rendu spécial. Vous avez dit dans une interview que les souvenirs de Belfast que vous aviez étaient gris, car le ciel l'était toujours Kenneth. Est-ce pour cette raison que vous avez tourné le film en noir et blanc ?Kenneth Branagh C'était un monde monochrome, oui. Il pleuvait souvent dans cette ville très masculine, le ciel gris, typique du Nord de l'Irlande, était très présent. Et la télévision était en noir et blanc. Comme les films que je découvrais à la maison. Raconter l'histoire de Belfast de cette manière lui donnait une sorte de poésie et le rapprochait du réalisme social que j'aimais dans les films britanniques du début des années 60. Et cela permettait de créer un contraste avec l'apparition des couleurs explosives lorsque nous allions au cinéma en famille et étions témoins de la beauté immersive du Technicolor sur grand écran pendant les années 60. C'est agréable de voir la ville de Belfast de cette manière plutôt que d'être toujours dans le pessimisme Ces scènes donnent à "Belfast" un aspect un peu plus cinématographique encore. Y a-t-il des films qui vous ont inspiré, pour l'histoire ou sur le plan visuel ? On pense parfois à "Cinema Paradiso".Kenneth Branagh Cinema Paradiso a définitivement compté, pour son cœur. Mais également Le Voleur de Bicyclette. Ou Au revoir les enfants de Louis Malle pour son ton. C'est un film magnifique, sans doute l'un de mes préférés, qui possède une tendresse, un côté poignant, une nature douce-amère et une jeunesse qui en font une œuvre exquise. Jamie Dornan Le film s'inspire aussi de photographies comme celles d'Henri Cartier-Bresson, qui ont eu une influence sur le paysage. On nous a aussi montré un montage, qui nous a très tôt montré ce à quoi Belfast allait ressembler sur le plan stylistique. Mais nous savions que Kenneth, le chef décorateur Jim Clay et le chef opérateur Haris Zambarloukos, avec cette idée de film en noir et blanc, allaient créer un agréable paysage visuel dans lequel nous n'aurions qu'à combler les blancs rires L'une des grandes forces du film, c'est son esthétique. On retient beaucoup de ses plans, et on en sort en se disant que Belfast n'a jamais paru aussi belle et artistique auparavant. Et c'est agréable de voir la ville de cette manière plutôt que d'être toujours dans le pessimisme. C'est très poétique et plaisant de faire partie de ces images. Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris les 21 janvier et 15 février 2022 Lesgrandsparents, même éloignés, peuvent enregistrer leur version de l’histoire et l’envoyer à leurs petits-enfants directement par internet. Notre avis : Une application que vous pouvez retrouver sur les tablettes jeunesse du réseau parisien des bibliothèques. C’est une véritable bibliothèque numérique, qui s’enrichit chaque 4/21 Jean Poiret et Caroline Cellier en août 1976. © Patrice PICOT / GETTY IMAGES 5/21 Jean Poiret et Caroline Cellier en février 1980. © Patrice PICOT / GETTY IMAGES 6/21 Caroline Cellier et Jean Poiret à Paris, rue de la Gaîté à Paris en septembre 1982 © PAT / GETTY IMAGES 7/21 Caroline Cellier et Jean Poiret avec Pierre Mondy et Jean Lefebvre lors d'une première en octobre 1982 à Paris. © PAT / GETTY IMAGES 8/21 Jean Poiret et Caroline Cellier en octobre 1983. © Jacques Pavlovsky / GETTY IMAGES 9/21 Caroline Cellier et Jean Poiret sur le tournage du film L'année des méduses» à Saint-Tropez, été 1984. © DANIEL ANGELI / BESTIMAGE 10/21 Caroline Cellier et Jean Poiret chez eux à Paris en décembre 1984. © Roger Picherie / Paris Match 11/21 Caroline Cellier et Jean Poiret au Festival international du film fantastique d'Avoriaz, en janvier 1985. © PAT / GETTY IMAGES 12/21 Caroline Cellier et Jean Poiret en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Michou Simon / Paris Match 13/21 Caroline Cellier et Jean Poiret en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Alain Canu via Bestimage 14/21 Caroline Cellier et Jean Poiret en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Alain Canu via Bestimage 15/21 Caroline Cellier et Jean Poiret en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Alain Canu via Bestimage 16/21 Caroline Cellier et Jean Poiret jouant à la pétanque avec la productrice de théâtre Jacqueline Cormier, en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Alain Canu via Bestimage 17/21 Jean Poiret, Caroline Cellier et Pierre Etaix au théâtre dans L'age de monsieur est avance», en septembre 1985. © Jean-Jacques BERNIER / GETTY IMAGES 18/21 Caroline Cellier et Jean Poiret chez eux à Paris en janvier 1988. © Patrice PICOT / GETTY IMAGES 19/21 Jean Poiret réalisateur dirigeant son épouse Caroline Cellier et Thierry Lhermitte, dans le film Le zebre», en 1992. © Jean Marie Leroy / AFP 20/21 Caroline Cellier après les obsèques de Jean Poiret, en l'église Saint Honoré d'Eylau à Paris, en mars 1992. © ERIC FEFERBERG / AFP 21/21 Caroline Cellier et Jean Poiret en vacances dans leur maison de Saint-Tropez, en juillet 1985. © Michou Simon / Paris Match Décédée mardi à l'âge de 75 ans, Caroline Cellier a rejoint Jean Poiret. La comédienne et le comédien se sont rencontrés sur un plateau en 1965. Vingt ans les séparent, mais ils tombent fou l’un de l’autre. Le couple aura un fils, en 1978, et finira par se marier en 1989. En 1992, Jean Poiret venait de diriger son tout premier film Le zébre». Il avait offert le premier rôle féminin à son épouse. Il était mort, emporté par une crise cardiaque, avant de pouvoir l'admirer sur grand écran. À la disparition du metteur en scène, notre journaliste Henry-Jean Servat avait retracé leur belle histoire d’amour... La suite après cette publicité Voici le récit de la romance entre de Caroline Cellier et Jean Poiret, tel que publié dans Paris Match en 1992… La suite après cette publicité Découvrez Rétro Match, l'actualité à travers les archives de Match... Paris Match n°2235, 26 mars 1992 La suite après cette publicité La suite après cette publicité Jean Poiret et Caroline Cellier, au bout de la passion Par Henry-Jean Servat Pendant une répétition au théâtre, Jean fait une déclaration d’amour à Caroline et se dévoile. Caroline Cellier et Jean Poiret, en couverture de Paris Match n°2235, 26 mars 1992 © Paris Match Je préfère les comédiennes aux autres femmes. Je me vois difficilement vivre avec une femme qui n'appartiendrait pas à ce milieu. Car, pour moi, c'est une question de code, de manière de parler et de penser. D'emblée, avec une comédienne, je parle le même langage, ce qui est très important. Quand il prononce ces phrases définitives, la femme de la vie de Jean Poiret lui joue la comédie. En 1969, il est, en effet, le mari de Françoise Dorin fille du chansonnier René Dorin. qui a écrit La facture » et ne dédaigne pas de remplacer, au pied joliment levé, l'une ou l'autre de ses interprètes. Lorsqu'il a rencontré, pour la première fois de son existence, la radieuse Caroline Cellier, elle était la fille de Michel Serrault. Mini-robe et mèches longues, elle s'appelait Evelyne. Son papa était chapelier. Mais la nuit, à l'insu de sa femme et de ses deux enfants, il tenait, avec son beau-frère, un tripot clandestin. Le tonton en question avait alors une petite coupe en brosse de cheveux noirs et drus. C'était Jean. A la ville comme à la scène, Poiret était le complice de Serrault, qu'il retrouvait, pour la énième fois, dans La tête du client ». Caroline, à peine âgée de 20 ans, était une merveille. Elle débutait à l'écran à l'issue d'une année au cours Simon et venait de remporter le prix Suzanne Bianchetti, qui la classait parmi les espoirs du théâtre. Originaire de Montpellier, Caroline, qui se prénomme en fait Monique, que les siens surnomment Moune et que son mari appelait Cellier, a patiemment attendu d'avoir 35 ans pour se glisser dans la peau douce de créatures fortes. A l'époque donc, leurs chemins se croisent et leurs destins se nouent sans qu'ils s'en rendent compte. Les deux comédiens se perdent de vue, le tournage de La tête du client» terminé. Chacun mène sa vie de son côté. Caroline tourne avec Lelouch et Chabrol. Jean et Françoise se séparent à l'amiable en laissant s'installer entre eux une profonde affection qui les incitera à se revoir toujours avec plaisir. Leur carrière d'auteur à tous deux s'envole. Le fils des Poiré sans t, papa Georges, verrier, et maman Anne-Marie, avait eu Charles Aznavour, Juliette Gréco, Maurice Ronet et Jacques Legras pour camarades au cours d'art dramatique de la rue Blanche. Timide et ulcéré de s'être entendu dire qu'il ne pourrait jamais camper les jeunes premiers ni même les héros classiques, il s'était rabattu sur les emplois de raisonneurs et les discoureurs sans fin, palabrant pendant des lustres en ne se montrant pas dupe de ses arguments ni de ses tirades. Refusé par le Conservatoire, il avait couru les cachetons avant de tomber, lors d'une audition, nez à nez avec Michel Serrault et de copiner avec cette autre moitié de lui-même. Ensemble, de cabaret en cabaret, de Chez Gilles au théâtre de Dix Heures, ils firent des étincelles avec de faramineux numéros de duettistes beaux parleurs. Leurs sketches, diffusés par la télévision qui n'en a pas gardé trace, mettaient en présence, en scène et en pièces, un intervieweur déchaîné et hystérique Poiret face à un interviewé exerçant tous les métiers possibles et imaginables Serrault, coincé et complexé. Peu à peu révélés au public, ils composèrent à la même époque le tandem incontournable du cinéma comique à la française. Dans des apparitions proches de celles de Dupont et Dupond, ils traversèrent ainsi un nombre incalculable de nanars en noir et blanc auxquels ils donnaient les couleurs de la gaieté et les tons du délire. Le temps passait la gloire s'installa. Poiret et Serrault se quitterent puis se retrouvèrent pour La cage aux folles, en 1973, qui fut le formidable succès qu'on sait et qui reste la seule pièce du boulevard français à avoir été transformée en comédie musicale à Broadway. Séparé de Françoise Dorin avec laquelle il a eu une petite fille prénommée Sylvie, aujourd'hui mariée avec Mathieu Mitsinkidès, qui est le fils de Danielle Darrieux, Jean, depuis, vivait en solitaire. Condamné, croyait-il, à une éternelle errance sentimentale. Il reçut un beau jour un appel téléphonique de Marie Bell, désireuse de monter à Paris une adaptation par Marcel Moussy de la pièce américaine Une fille dans la soupe, Pressenti pour le rôle, il est convié à donner la réplique à une actrice dénommée Caroline Cellier, fille de cinéma de son ami Serrault. Dans la scène choisie, le monsieur plus âgé que la demoiselle devait déclarer sa flamme en termes brûlants. Devant l'assistance aussi amusée que médusée, Jean, ne sachant que trop bien quelle mouche, plutôt quelle flèche, était en train de le piquer, s'emballa en se prenant au jeu. Il ne faisait plus semblant de faire une déclaration à sa partenaire. Il était sincère et ouvrait son coeur, lui le timide et le pudique, à cette belle actrice blonde dont l'oeil noir le regardait. Bouleversé, il était bouleversant. Elle fut chamboulée. Émue. Et, à la seconde où elle vit cet acteur-auteur célèbre qui avait été son tonton de cinéma lui déclarer sa passion soudaine, Caroline, la timide et la pudique, chavira à son tour. Ils ne jouèrent pas la pièce, remplacés par Elisabeth Wiener et Pierre Mondy, mais ils affichèrent, dès lors, l'amour qu'ils partageaient en décidant spontanément de ne plus se quitter. La romance libre dura treize ans. Treize années au long desquelles ils habitèrent de concert dans une superbe maison de la rue de Bénouville, proche de celles de Valéry Giscard d'Estaing et d'Olivia De Havilland. Poursuivant des carrières séparées qui ne les faisaient pas se rencontrer sauf lorsque Jean mit en scène Caroline dans L'âge de Monsieur est avancé », de Pierre Etaix, ils coulèrent des jours délicieux. Voyageant un peu en Camargue ou séjournant à Montpellier, où le clan Cellier l'avait adopté. Louant chaque été une maison à Biarritz. S'adonnant à la gastronomie. Caroline, casanière, n'aime, en effet, lorsqu'elle ne travaille pas, rien tant que rester chez elle, pour le soir, la bonne partie, s'installer à ses fourneaux tandis que Jean adore lire des ouvrages rares ou écouter des airs d'opéra parmi les senteurs parfumées de lotte à la sétoise. Allergique à la préparation des desserts mais sensible au sel de la vie, Caroline avait compris qu'il n'y avait pas d'emploi pour elle dans ce qu'écrivait son compagnon. Elle n'avait pas besoin de lui pour travailler, ce qui ne les empêchait pas de s'intéresser mutuellement à ce qu'ils faisaient l'un et l'autre, chacun de son côté. Ils vivaient avec leur fils, âgé aujourd'hui de 13 ans, Nicolas qui a Jacqueline Maillan pour marraine et Pierre Mondy pour parrain, auquel Caroline, chaleureuse et généreuse, ne cesse d'enseigner le respect de l'autre, le refus du racisme et le rejet de l'intolérance. En novembre 1989, après treize années de vie commune et libre, ils décidèrent, dans l'intimité, de se marier. Ce qu'ils firent à la mairie du XVIème arrondissement. Jean s'était mis en tête, il y a quelques mois, de réaliser son premier film. Il avait choisi Le zèbre», d'Alexandre Jardin, et avait engagé Caroline et Thierry Lhermitte. Le tournage l'avait beaucoup fatigué. Au point de nécessiter son hospitalisation après la mise en boîte, dans le froid, des dernières scènes. Le film terminé en Suisse, il était entré à l'hôpital Foch de Suresnes pour une semaine avant de regagner son domicile parisien pour trois jours, de revenir à l'hôpital, de retourner chez lui et de regagner à nouveau l'hôpital, une ultime fois, au début de la semaine dernière. Ayant Caroline, seule, à ses côtés, Jean est décédé d'une attaque cardiaque alors que les médecins avaient envisagé de lui mettre un pacemaker. Nicolas était en vacances de neige avec sa grand-mère et sa tante, la maman et la soeur de Caroline, à Meribel. Bernard Murat, grand ami de la famille, a affrété un avion privé pour les ramener tous trois à Paris. Où ils ont retrouvé Caroline, qui, à la lumière des souvenirs enchanteurs que lui laisse l'éblouissant farfadet que fut Jean Poiret, nous remontrera qu'elle est une femme à l'éclat scintillant. Et qu'elle restera une comédienne. Une vraie actrice. Fidèle en cela aux rêves de jeunesse et d'amour de celui qui partagea sa vie en nous éclaboussant d'un humour qui avait la politesse du désespoir.
Ethabituellement, lorsque je les revois un ou deux mois après, soit les choses se sont enclenchées, malheureusement, vers un début d'anorexie, soit les parents, une fois sur deux, annulent le rendez-vous: ils appellent en disant qu'ils me remercient parce qu'en fait, cela va beaucoup mieux, c'est réglé, ou ils viennent pour s'entendre dire que tout va bien, on se
Coup de cœur immédiat quand j'ai vu cette planche. Déjà repérée dans le catalogue Artcurial en 2009 lors de la vente des 131 strips en un seul et même lot, je n'ai pas pu résister longtemps quand l'opportunité s'est présentée de pouvoir récupérer cette planche n°1 issue de La jeunesse de et découpage très cinéma. Très peu de textes. Planche de début. Belle chute en dernière case. Et toute la noirceur de Raspoutine exprimée en une planche. Ajouté à cela beaucoup de noirs réalisés à l'encre de Chine. Cela me paraissait évident après avoir vu ses très grands formats à l'exposition de la collection MEL à Liège et j'ai flashé sur cette période très différente de celle de Pif ! Certes son travail est réalisé en partie avec un feutre noir, mais une quantité plus ou moins grande d’encre de Chine est bien présente suivant les strips, et donc qu'importe le mixte de la technique. Et ici le feutre n'a pas bougé en 35 ans...Cet épisode avec un Corto âgé de 17 ans était prévu à l'origine pour une publication en strip au jour le jour dans le quotidien français Le Matin de Paris. Il formera une histoire courte en 33 planches qui se déroule sur fonds d'armistice de cette guerre russo-japonaise en septembre 1905. Pour l'occasion, Corto Maltèse sera mis en présence pour la première fois de Raspoutine par l'intermédiaire de Jack London...Enfin précisons que cette planche fut présentée en 1986 à l'exposition parisienne du Grand Palais et reprise dans son la petite histoire En 1980 commence la publication, simultanément en italien dans Linus et en français dans À Suivre, de La Maison dorée de Samarkand », mais elle est interrompue de façon inattendue l’année suivante après 22 planches. En effet, Pratt se décide subitement de se consacrer à La Jeunesse de Corto », qui paraîtra en double bande quotidienne dans Le Matin de Parisdu 5 août 1981 au 1er janvier 1982. À la suite de désaccords avec Perdriel, le responsable du journal, Pratt achève cet épisode beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait prévu, et revient à La Maison dorée de Samarkand », qu’il termine de 1983 à 1985 dans la revue italienne Corto Maltese fondée deux ans plus explique ainsi à Dominique Petitfaux que Perdriel m’avait demandé de faire un strip quotidien en noir et blanc et une planche hebdomadaire en couleurs, comme dans les journaux américains. Il est prévu que Corto arrive dans une planche couleurs, et je devais retarder son arrivée jusqu’au moment où les planches couleurs commenceraient. Mais quand Perdriel a finalement lancé le supplément couleurs il n’y avait que des bandes comiques. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, alors je me suis fatigué d’attendre et j’ai terminé rapidement cette histoire.… La publication aurait dû durer plus d’un an. … Avec des histoires sur la jeunesse de Corto, je peux retrouver une époque qui me plait plus. »Ensuite, cette version en noir et blanc sera immédiatement remontée avec une nouvelle traduction ce qui explique le texte différent du premier phylactère par les éditions Casterman dans des pages proposées en quatre strips pour le mensuel À Suivre n°51-52-53 d’avril à juin 1982, et ensuite en album cartonné en une édition cartonnée de luxe », en 1985, toujours chez Casterman, proposa une nouvelle version en couleurs réalisée par Patrizia Zanotti, avec trois strips par pages et quelques aquarelles 1996 et en 2008 lors d’une autre réédition sous une nouvelle couverture, Casterman prit le parti de publier l’ouvrage avec jaquette et avec des pages de six cases disposées en gaufrier, pour augmenter artificiellement le nombre de pages…A propos des onomatopées "CRACK" de Pratt que j'ai toujours adorées, voici encore un extrait de l'interview fleuve entre Petitfaux et le père de Corto "DP A propos de code, le mot "crack" correspond chez vous à un coup de feu. Hergé a déclaré un jour qu'il était gêné par ce système d'onomatopées dans un code francophone, un coup de fusil fait "pan", "crack" c'est le bruit de quelque chose qui se Je ne suis pas entré dans la bande dessinée par la production francophone - j'ai découvert la BD franco-belge bien plus tard - mais par le monde anglo-saxon, où on utilise comme onomatopées des mots dérivés de verbes "crash" comme verbe de to crash. Ce code me semble meilleur. Il y a aussi un point de vue calligraphique écrire dans la vignette "bang" ou "crack" me parait plus joli que d'écrire "pan". En Italie, il y a eu un travail universitaire sur le système onomatopéique de Pratt." dans De l'autre côté de Corto paru chez CastermanChronologiquement, cette histoire a donc été dessinée en 1981 juste entre son Jesuite Joe & le début de Samarkand 1980, et sa Conversation à Moulhoulé pour la suite de ses Scorpions du désert 1982.Comme pour TOUS ses épisodes de Corto de sa période A suivre qui commence en 1977 avec Fable de Venise et sans aucune exception, Pratt se fera aider par Guido Fuga. Ce dernier dira plus tard "je me suis concentré sur les décors et les engins techniques".
Labelle personne lui ressemble, mix subtil d’exigences, de regrets, d’élans, de renoncements, de fatalités. Naviguant, fluide, alerte, enchanté-désenchanté (refrains de Nick Drake à l’appui) de la Renaissance aux années 2000 en passant par les glorieuses 60’s pour mieux distiller un sentiment irrésistible d’éternité. .
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  • que la jeunesse était belle en noir et blanc